A votre avis, quel était le nom du parc au 11ème siècle ?
– Isla Moderna
– Isle Terra Insule
– Terra Andecave
Au 11ème siècle, le domaine est une propriété de l’abbaye de Ronceray et porte le nom “Isle Terra Insule”. Ce nom change en Isle Briand, lorsque la famille Briand vient s’y installer.
Au Moyen-âge, c’est la famille Briand qui vit ici et qui fait construire une forteresse. Malheureusement, il ne reste aucune trace de celle-ci. Les siècles passent et en 1491, un mariage entre Renée Briand et Simon d’Andigné vient céder le domaine à la famille d’Andigné. C’est d’ailleurs le blason de cette famille qui orne le château.
La famille d’Andigné marque son passage, dès 1491, sur le domaine grâce à la reconstruction du château. La famille y reste quasiment quatre siècles.
Au 18ème siècle, les forteresses ne sont plus à la mode. Un château sur deux étages est alors construit, il sera rehaussé d’un étage en 1840.
La bâtisse que vous voyez aujourd’hui est très similaire à celle construite à l’époque, à quelques détails près.
Au 19ème siècle, la famille d’Andigné entreprend la construction des communs. Ils sont destinés à loger les domestiques, aménager des écuries, ranger les calèches et autres outils agricoles. Le premier étage du bâtiment de droite est totalement dédié au séchage du linge, c’est pourquoi on y trouve des persiennes et non des volets ! En effet, les persiennes permettent de laisser passer le vent et donc de sécher le linge plus rapidement.
Après la mort de Charles Henri d’Andigné en 1871, le domaine est mis en vente. C’est pourquoi un an plus tard, la famille Tredern s’y installe et va occuper le domaine pendant 100 ans.
L’arrivée de cette famille engendre d’importants travaux. Les Trédern décident de construire de nouveaux bâtiments, dont cette ferme, qui se trouve face à vous, et qui est la construction la plus importante réalisée à cette époque.
Le château est très marqué par le passage de Jeanne-Marie Say, épouse du comte de Tredern et propriétaire du domaine au 19ème siècle. Elle demande la construction d’une grande salle à manger sur le pignon est du château. Cette pièce offre une magnifique vue sur l’extérieur dont le plafond est orné de nuages. La vicomtesse témoigne une nouvelle fois de sa passion pour les arts, en commandant une monumentale peinture murale. Cette œuvre, “L’idéal couronnant les arts” par Bonin de Fraysseix, représente des muses, l’inspiration principale des artistes. Elle est apposée dans l’escalier d’honneur.
Du temps des Trédern, on pouvait presque apercevoir le potager en fer à cheval depuis les communs. Il était entouré de mur et comprenait une orangerie. Savez-vous à quoi servait l’orangerie ? C’est un bâtiment clos avec de grandes fenêtres. On y place les agrumes ou autres plantes qui craignent le gel en hiver afin de les préserver. Les grandes fenêtres leur offrent du jour et un peu de chaleur.
Si Madame de Trédern s’est beaucoup investie dans la vie du parc, il ne faut pas oublier que son mari est à l’initiative de nombreux changements. C’est le Comte lui-même qui organise les premières courses hippiques sur le domaine. C’est sans doute grâce à lui et à sa volonté que l’Isle Briand est aujourd’hui indissociable du cheval.
En 1967, suite au décès de Madame de Trédern (propriétaire du domaine), ses héritiers décident de vendre la propriété. C’est ainsi qu’en 1971, le département acquiert le parc. Cet achat permet notamment aux Haras nationaux de quitter le centre-ville d’Angers qui devenait trop petit pour leur activité.
Les écuries présentes sur le site étant trop petites pour accueillir les étalons, la décision d’en créer de nouvelles émerge.
Mais comment choisir le bon architecte ? Pour faire le meilleur choix, le département organise un concours. C’est Geoffroy de Crépy, l’architecte de l’Ecole Nationale de Saumur, qui le remporte. Il opte pour un style très contemporain que vous pouvez observer ici.
Les haras nationaux ont marqué l’histoire de l’Isle Briand. De nombreux étalons étaient présents sur le site en période hivernale. Lorsque la saison de monte arrivait, ils étaient répartis dans plusieurs stations aux alentours.
Depuis 2017, le parc départemental de l’Isle Briand est géré par un Groupement d’Intérêt Public.
Cette structure juridique, issue d’une volonté politique, assure la gestion et l’exploitation du Parc avec la mise en commun des moyens humains et financiers. Quatre organismes sont membres du GIP : le département de Maine-et-Loire, La Communauté de Communes des Vallées du Haut-Anjou, la ville du Lion d’Angers et l’association Le Lion Equestre – Mondial du Lion.
Quelles sont ses missions ?
Le GIP assure la gestion et l’exploitation du Parc de l’Isle Briand avec pour objectifs :
– Le développement des activités équestres.
– La valorisation de l’espace public naturel et forestier.
– La valorisation, notamment touristique, des installations.
– Le développement des activités sportives, événementielles, touristiques, culturelles, sociales ou éducatives.
– La réalisation des investissements.
– L’exploitation y compris commerciale des bâtiments, comprenant entretien et maintenance.
– La surveillance et gardiennage du Parc.